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diumenge, 15 de gener del 2023

Reprenent Weil. Sobre el jo

 



A Valladolid he pogut reprendre la lectura que vaig iniciar fa de dos anys de Weil. ( en vaig parlar, aquí) Bàsicament una selecció dels seus quaderns. Weil em provoca sentiments molt contrastats. En molts aspectes la seva lucidesa, profunditat i cultura està molt per sobre de la major part de les grans figures del seu segle, però d'altra banda em sembla que hom li pot fer el retret d'una clara manca de sentit de l'humor, sense el qual tampoc es pot entendre bé l'existència humana. Aquesta mancança és la que explica potser un final massa gratuït. Llegint-la sovint me'n recordo de Pascal i del judici de Nietzsche sobre Pascal, el millor esperit del seu temps fet malbé pel cristianisme, tot i que Weil tingué segurament una millor comprensió del cristianisme, el qual sempre veié des de fora, que l'autor dels pensaments. La temptació del misticisme fou però una realitat i per ella verinosa. Algunes de les seves anotacions coincideixen plenament amb les meves inquietuds i impressions d'ara i de sempre i he volgut deixar en el bloc les que em resulten més dignes de retenir. Començo amb les dedicades al jo:


Quand on est poussé, on ne dit pas je. Dans le domaine moral, on croit, lorsqu'on est dans un train que les arbres courent. On dit "je" quand on fait un effort. C'est naturel.

Il faut apprendre le langage contraire. Mais quand on l'a appris, "je" est extérieur.

Quand je n'ai pas la sensation de me mouvoir, je suis poussé. Quand je l'ai, je suis immobile. Car c'est l'arrêt qui demande un effort.

Il vaudrait mieux dire: le péché en moi est je


Ceux qu'on aime et dont on est aimé, donnent une existence objective, en les discernant, à certaines valeurs en nous. Autres pour chaque ami. Nous sommes comme un composé de ces valeurs. Quand un ami meurt, on est vraiment amputé. Et en changeant de milieu ( de condition sociale) on change vraiment d'être.

Par eux on est quelque chose. Mais il faut n'être rien.


être rien, pour être à sa vrai place dans le tout


De même le spectacle de la misères des hommes m'apprend qu'ils ne sont rien, et, à condition que je m'identifie à eux, que je ne suis rien. C'est non seulement en tant qu'être humain déterminé, c'est en tant qu'être humain que je suis rien. En tant que créature.

Je dois aimer être rien. Combien ce serait horrible, si j'étais quelque chose. Aimer mon néant, aimer être néant. Aimer avec la partie de l'âme qui est située de l'autre côté du rideau, car la partie de l'âme qui est perceptible à la conscience ne peut pas aimer le néant, elle en a horreur. Si elle croit l'aimer, ce qu'elle aime est autre chose que le néant.

L'extrême malheur qui sassait des êtres humains ne crée pas la misère humaine, il la révèle seulement


Je suis rien. C'est l'enfer pour tous ceux qui je est l'être (je projecté sur les choses finies)


Dieu nous a revêtus d'une personnalité - ce que nous sommes - afin que nous nous en devêtions

Lépreux. "si tu le veux, tu peux me purifier" (Mathieu VIII,2; Marc I,40; LucV,12) La lèpre, c'est moi. Tout ce que je suis est lèpre. Le moi comme tel est lèpre


Savoir avec toute l'âme que je ne suis rien. Joie de n'être rien


Dire je, c'est mentir


S’arrêter, se retenir, c'est créer du vide en soi 

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