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dijous, 27 d’octubre del 2011

Correspondència Descartes Elizabeth (IX)


Descartes à Elisabeth - Egmond, 21 juillet 1645
Madame,
L'air a toujours été si inconstant, depuis que je n'ai eu l'honneur de voir Votre Altesse, et il y a eu des journées si froides pour la saison, que j'ai eu souvent de l'inquiétude et de la crainte, que les eaux de Spa ne fussent pas si saines ni si utiles, qu'elles auraient été en un temps plus serein ; et pour ce que vous m'avez fait l'honneur de témoigner que mes lettres vous pourraient servir de quelque divertissement, pendant que les médecins vous recommandent de n'occuper votre esprit à aucune chose qui le travaille, je serais mauvais ménager de la faveur qu'il vous a plu me faire en me permettant de vous écrire, si je manquais d'en prendre les premières occasions.
Je m'imagine que la plupart des lettres que vous recevez d'ailleurs, vous donnent de l'émotion, et qu'avant même que de les lire, vous appréhendez d'y trouver quelques nouvelles qui vous déplaisent, à cause que la malignité de la fortune vous a dès longtemps accoutumée à en recevoir souvent de telles ; mais pour celles qui viennent d'ici, vous êtes au moins assurée que, si elles ne vous donnent aucun sujet de joie, elles ne vous en donneront point aussi de tristesse, et que vous les pourrez ouvrir à toutes heures, sans craindre qu'elles troublent la digestion des eaux que vous prenez. Car, n'apprenant, en ce désert, aucune chose de ce qui se fait au reste du monde, et n'ayant aucunes pensées plus fréquentes, que celles qui, me représentant les vertus de Votre Altesse, me font souhaiter de la voir aussi heureuse et aussi contente qu'elle mérite, je n'ai point d'autre sujet, pour vous entretenir, que de parler des moyens que la philosophie nous enseigne pour acquérir cette souveraine félicité, que les âmes vulgaires attendent en vain de la fortune, et que nous ne saurions avoir que de nous-mêmes.
L'un de ces moyens, qui me semble des plus utiles, est d'examiner ce que les anciens en ont écrit, et tâcher à renchérir par-dessus eux, en ajoutant quelque chose à leurs préceptes, car ainsi on peut rendre ces préceptes parfaitement siens, et se disposer à les mettre en pratique. C'est pourquoi, afin de suppléer au défaut de mon esprit, qui ne peut rien produire de soi-même, que je juge mériter d'être lu par Votre Altesse, et afin que mes lettres ne soient pas entièrement vides et inutiles, je me propose de les remplir dorénavant des considérations que je tirerai de la lecture de quelque livre, à savoir de celui que Sénèque a écrit de vita beata (De la vie heureuse) , si ce n'est que vous aimiez mieux en choisir un autre, ou bien que ce dessein vous soit désagréable. Mais si je vois que vous l'approuviez (ainsi que je l'espère), et principalement aussi, s'il vous plaît m'obliger tant que de me faire part de vos remarques touchant le même livre, outre qu'elles serviront de beaucoup à m'instruire, elles me donneront occasion de rendre les miennes plus exactes, et je les cultiverai avec d'autant plus de soin, que je jugerai que cet entretien vous sera plus agréable. Car il n'y a rien au monde que je désire avec plus de zèle, que de témoigner, en tout ce qui est de mon pouvoir, que je suis,
Madame,
de Votre Altesse,
le très humble et très obéissant serviteur,
Descartes.

Quan parlem de la direcció de la vida,la filosofia és l’antònim perfecte de la fortuna. L’ensenyament vitalment més ric de la filosofia és que no cal témer ni esperar res de la sort. Si en lloc de la fortuna voleu dir Déu o materialisme històric em sembla que la fórmula segueix funcionant. Descartes s’insereix així a una tradició d’estimació per l’existència de la que també participarien  Spinoza i Nietzsche però que evidentment no ha estat inventada per cap d’aquests. Dins d’aquest àmbit que fora el més essencialment ètic no es fa, ni cal fer, tabula rasa i la lectura del clàssics ens por ajudar a la pròpia interpretació

dimecres, 26 d’octubre del 2011

Correspondència Descartes Elizabeth (VIII)


Descartes à Elisabeth - Egmond, juin 1645
Madame,
Je supplie très humblement Votre Altesse de me pardonner, si je ne puis plaindre son indisposition, lorsque j'ai l'honneur de recevoir de ses lettres. Car j'y remarque toujours des pensées si nettes et des raisonnements si fermes, qu'il ne m'est pas possible de me persuader qu'un esprit capable de les concevoir soit logé dans un corps faible et malade. Quoi qu'il en soit, la connaissance que Votre Altesse témoigne avoir du mal et des remèdes qui le peuvent surmonter, m'assure qu'elle ne manquera pas d'avoir aussi l'adresse qui est requise pour les employer.
Je sais bien qu'il est presque impossible de résister aux premiers troubles que les nouveaux malheurs excitent en nous, et même que ce sont ordinairement les meilleurs esprits dont les passions sont plus violentes et agissent plus fort sur leurs corps ; mais il me semble que le lendemain, lorsque le sommeil a calmé l'émotion qui arrive dans le sang en telles rencontres, on peut commencer à se remettre l'esprit, et le rendre tranquille ; ce qui se fait en s'étudiant à considérer tous les avantages qu'on peut tirer de la chose qu'on avait prise le jour précédent pour un grand malheur, et à détourner son attention des maux qu'on y avait imaginés. Car il n'y a point d'événements si funestes, ni si absolument mauvais au jugement du peuple, qu'une personne d'esprit ne les puisse regarder de quelque biais qui fera qu'ils lui paraîtront favorables. Et Votre Altesse peut tirer cette consolation générale des disgrâces de la fortune qu'elles ont peut-être beaucoup contribué à lui faire cultiver son esprit au point qu'elle a fait ; c'est un bien qu'elle doit estimer plus qu'un empire. Les grandes prospérités éblouissent et enivrent souvent de telle sorte, qu'elles possèdent plutôt ceux qui les ont, qu'elles ne sont possédées par eux ; et bien que cela n'arrive pas aux esprits de la trempe du vôtre, elles leur fournissent toujours moins d'occasions de s'exercer, que ne font les adversités. Et je crois que, comme il n'y a aucun bien au monde, excepté le bon sens, qu'on puisse absolument nommer bien, il n'y a aussi aucun mal, dont on ne puisse tirer quelque avantage, ayant le bon sens.
J'ai tâché ci-devant de persuader la nonchalance à Votre Altesse, pensant que les occupations trop sérieuses affaiblissent le corps, en fatiguant l'esprit ; mais je ne lui voudrais pas pour cela dissuader les soins qui sont nécessaires pour détourner sa pensée des objets qui la peuvent attrister ; et je ne doute point que les divertissements d'étude, qui seraient fort pénibles à d'autres, ne lui puissent quelquefois servir de relâche. Je m'estimerais extrêmement heureux, si je pouvais contribuer à les lui rendre plus faciles ; et j'ai bien plus de désir d'aller apprendre à La Haye quelles sont les vertus des eaux de Spa, que de connaître ici celles des plantes de mon jardin, et bien plus aussi que je n'ai soin de ce qui se passe à Groningue ou à Utrecht, à mon avantage ou désavantage. Cela m'obligera de suivre dans quatre ou cinq jours cette lettre, et je serai tous les jours de ma vie, etc.

El bé suprem no és pas cap altra cosa que el bon sentit. Aquest és el fonament que permet la relativització de tot mal. Indiscutiblement aquí ressona l’estoicisme, però és un  paradoxal estoïcisme que ha estat desmundaneitzat 

dimecres, 12 d’octubre del 2011

Mentides nobles

Un dels passos que em resten per a donar per acabats els exercicis de mimesi i violència és rellegir el llbre de  Rosen sobre la Republica, tasca que he començat aquesta setmana. El resultat però, pensant a les coses que sento dir als meu alumat, és que mai havia copsat tan clarament com fins ara la necessitat de les mentides nobles de les que parla Sòcrates a la República.

dilluns, 10 d’octubre del 2011

Correspondència Descartes Elizabeth (VII)


Elisabeth à Descartes - La Haye, 22 juin 1645
Monsieur Descartes,
Vos lettres me servent toujours d'antidote contre la mélancolie, quand elles ne m'enseigneraient pas, détournant mon esprit des objets désagréables qui lui surviennent tous les jours, pour lui faire contempler le bonheur que je possède dans l'amitié d'une personne de votre mérite, au conseil duquel je puis commettre la conduite de ma vie. Si je la pouvais encore conformer à vos derniers préceptes, il n'y a point de doute que le me guérirais promptement des maladies du corps et des faiblesses de l'esprit. Mais j'avoue que le trouve de la difficulté à séparer des sens et de l'imagination des choses qui y sont continuellement représentées par discours et par lettres, que je ne saurais éviter sans pécher contre mon devoir. Je considère bien qu'en effaçant de l'idée d'une affaire tout ce qui me la rend fâcheuse (que je crois m'être seulement représenté par l'imagination), j'en jugerais tout aussi sainement et y trouverais aussitôt les remèdes que [je fais avec] l'affection que j'y apporte. Mais je ne l'ai jamais su pratiquer qu'après que la passion avait joué son rôle. Il y a quelque chose de surprenant dans les malheurs, quoi que prévus, dont je ne suis maîtresse qu'après un certain temps, auquel mon corps se désordonne si fort, qu'il me faut plusieurs mois pour le remettre, qui ne se passent guère sans quelque nouveau sujet de trouble. Outre que je suis contrainte de gouverner mon esprit avec soin, pour lui donner des objets agréables, la moindre fainéantise le fait retomber sur les sujets qu'il a de s'affliger, et j'appréhende que, si je ne l'emploie point, pendant que je prends les eaux de Spa, il ne se rende plus mélancolique. Si je pouvais profiter, comme vous faites, de tout ce qui se présente à mes sens, je me divertirais, sans le peiner. C'est à cette heure que je sens l'incommodité d'être un peu raisonnable. Car, si je ne l'étais point du tout, je trouverais des plaisirs communs avec ceux entre lesquels il me faut vivre, pour prendre cette médecine avec profit. Et [si je l'étais] au point que vous l'êtes, je me guérirais, comme vous avez fait. Avec cela, la malédiction de mon sexe m'empêche le contentement que me donnerait un voyage vers Egmond, pour y apprendre les vérités que vous tirez de votre nouveau jardin. Toutefois, je me console de la liberté que vous me donnez d'en demander quelquefois des nouvelles, en qualité de
Votre très affectionnée amie à vous servir,
Elisabeth.
J'ai appris avec beaucoup de joie que l'Académie de Groningen vous a fait justice

La resposta d’Elizabeth assenyala molt clarament el punt que l’entusiasme,una malaltia a la que no són immunes alguns amics de la filosofia, sovint ens fa oblidar: la pràctica és molt més difícil que la teoria. Elizabeth és clar que sobrevalora la saviesa d’un Descartes, possiblement no tan segur de si mateix com reflecteix a les cartes, però el seu estat entremig, causa d’amoïnament per ella, és una de les descripcions més perfectes possibles de la ubicació del que comença a filosofar.

diumenge, 9 d’octubre del 2011

Apocalipsi un dia d'aquests

L’alternativa més evident al misticisme progressista que ha determinat els dos darrers segles de la vida intel·lectual europea, és clarament la religió cristiana, la qual però només pot complir el seu paper si, oblidant complexos d’inferioritat envers els més moderns, deixa d’ocultar a tothom i a ella mateixa el caràcter central de l’Apocalipsi. De fet, la por, barrejada amb l’esperança, d’un imminent Apocalipsi és quasi tan determinant de les nostres actituds com la fe irreflexiva en el progrés. Hi quedarà també sempre entre mig un grup de gent, entre les que vull comptar-me, que pensarà que no cal esperar gaire de la fi del mon, com deia John Gray. Gent conscients de que Apocalipsis ja n’ hagut d’haver i n ‘hauran més i tampoc serà per tant. Aquest era, crec, el punt de vista de la major part dels grecs i allò que es desprèn de la lògica rabínica que afirma que salvar un home és salvar el mon, cosa que implica que la mort de tot home ja significa l’apocalipsi. Els que restem entre mig, però, como és habitual no comptem per a res.

dissabte, 8 d’octubre del 2011

Autoconeixement (ii)

L’alternativa real del mimetisme és el manament, al qual dedicà la seva vida Sòcrates de l’autoconeixement. Només així es poden defugir els miratges plantejats per la tendència a la imitació dels altres.  La lliço del Gorgies platònic, que ja gairebé ningú té cap desig d’escoltar, és  que el coneixement d’un mateix necessàriament arrenca amb la geometria.

divendres, 7 d’octubre del 2011

Nihilisme a l'aula

Faig poques hores de quart d’ESO, però són prou intenses. Possiblement n’aprenc més dels meus alumnes que no pas a la inversa. Això no  és però estrany, perquè al capdavall allò que més compta són les ganes d’aprendre. Després de Londres, a Vilanova i a Medina, ha canviat radicalment procedència dels meus alumnes. Els nens provinents de classes acomodades han desaparegut i l’extracció social ara és més baixa. La conseqüència sembla ser un canvi a l’atmosfera moral. Parlar-ne és més difícil. Sabent poc del mon no tenen gaire interès a fer-ho, però quan expressen les seves conviccions sobre política, futur, treball, etc. el nihilisme que mostren es esglaiador. Tothom és corrupte, res no val la pena, treballar és necessàriament una desgràcia i coses per l’estil. El punt no és banal, perquè aquesta és la veritable forma, la radical i autèntica, d’allò que significa el fracàs escolar, més enllà de las collonades que hom generalment discuteix. Els nens llegeixen i escriuen malament perquè no en veuen cap motiu per fer-ho bé i una bona part dels pares i alumnes combreguen també amb aquesta idea.

dimecres, 5 d’octubre del 2011

Correspondència Descartes Elizabeth (VII)


Descartes à Elisabeth - Egmond, mai ou juin 1645
Madame,
  Je n'ai pu lire la lettre que Votre Altesse m'a fait l'honneur de m'écrire, sans avoir des ressentiments extrêmes, de voir qu'une vertu si rare et si accomplie ne soit pas accompagnée de la santé, ni des prospérités qu'elle mérite, et je conçois aisément la multitude des déplaisirs qui se présentent continuellement à elle, et qui sont d'autant plus difficiles à surmonter, que souvent ils sont de telle nature, que la vraie raison n'ordonne pas qu'on s'oppose directement à eux et qu'on tâche de les chasser. Ce sont des ennemis domestiques, avec lesquels étant contraint de converser, on est obligé de se tenir sans cesse sur ses gardes, afin d'empêcher qu'ils ne nuisent ; et je ne trouve à cela qu'un seul remède, qui est d'en divertir son imagination et ses sens le plus qu'il est possible, et de n'employer que l'entendement seul à les considérer, lorsqu'on y est obligé par la prudence.
On peut, ce me semble, aisément remarquer ici la différence qui est entre l'entendement et l'imagination ou le sens ; car elle est telle, que je crois qu'une personne, qui aurait d'ailleurs toute sorte de sujet d'être contente, mais qui verrait continuellement représenter devant soi des tragédies dont tous les actes fussent funestes, et qui ne s'occuperait qu'à considérer des objets de tristesse et de pitié, qu'elle sût être feints et fabuleux, en sorte qu'ils ne fissent que tirer des larmes de ses yeux, et émouvoir son imagination, sans toucher son entendement, je crois, dis-je, que cela seul suffirait pour accoutumer son cœur à se resserrer et à jeter des soupirs ; ensuite de quoi la circulation du sang étant retardée et ralentie, les plus grossières parties de ce sang, s'attachant les unes aux autres, pourraient facilement lui opiler la rate, en s'embarrassant et s'arrêtant dans ses pores ; et les plus subtiles, retenant leur agitation, lui pourraient altérer le poumon, et causer une toux, qui à la longue serait fort à craindre. Et, au contraire, une personne qui aurait une infinité de véritables sujets de déplaisir, mais qui s'étudierait avec tant de soin à en détourner son imagination, qu'elle ne pensât jamais à eux, que lorsque la nécessité des affaires l'y obligerait, et qu'elle employât tout le reste de son temps à ne considérer que des objets qui lui pussent apporter du contentement et de la joie, outre que cela lui serait grandement utile, pour juger plus sainement des choses qui lui importeraient, pour ce qu'elle les regarderait sans passion, je ne doute point que cela seul ne fût capable de la remettre en santé, bien que sa rate et ses poumons fussent déjà fort mal disposés par le mauvais tempérament du sang que cause la tristesse. Principalement, si elle se servait aussi des remèdes de la médecine, pour résoudre cette partie du sang qui cause des obstructions ; à quoi je juge que les eaux de Spa sont très propres, surtout si Votre Altesse observe, en les prenant, ce que les médecins ont coutume de recommander, qui est qu'il se faut entièrement délivrer l'esprit de toutes sortes de pensées tristes, et même aussi de toutes sortes de méditations sérieuses touchant les sciences, et ne s'occuper qu'à imiter ceux qui, en regardant la verdeur d'un bois, les couleurs d'une fleur, le vol d'un oiseau, et telles choses qui ne requièrent aucune attention, se persuadent qu'ils ne pensent à rien. Ce qui n'est pas perdre le temps, mais le bien employer ; car on peut, cependant, se satisfaire par l'espérance que, par ce moyen, on recouvrera une parfaite santé, laquelle est le fondement de tous les autres biens qu'on peut avoir en cette vie.
Je sais bien que je n'écris rien ici que Votre Altesse ne sache mieux que moi, et que ce n'est pas tant la théorie, que la pratique, qui est difficile en ceci ; mais la faveur extrême qu'elle me fait de témoigner qu'elle n'a pas désagréable d'entendre mes sentiments, me fait prendre la liberté de les écrire tels qu'ils sont, et me donne encore celle d'ajouter ici, que j'ai expérimenté en moi-même, qu'un mal presque semblable, et même plus dangereux, s'est guéri par le remède que je viens de dire. Car, étant né d'une mère qui mourut, peu de jours après ma naissance, d'un mal de poumon, causé par quelques déplaisirs, j'avais hérité d'elle une toux sèche, et une couleur pâle, que j'ai gardée jusques à l'âge de plus de vingt ans, et qui faisait que tous les médecins qui m'ont vu avant ce temps-là, me condamnaient à mourir jeune. Mais je crois que l'inclination que j'ai toujours eue à regarder les choses qui se présentaient du biais qui me les pouvait rendre le plus agréables, et à faire que mon principal contentement ne dépendît que de moi seul, est cause que cette indisposition, qui m'était comme naturelle, s'est peu à peu entièrement passée.
J'ai beaucoup d'obligation à Votre Altesse, de ce qu'il lui a plu me mander son sentiment du livre de Monsieur le Chevalier d'Igby, lequel je ne serai point capable de lire, jusqu'à ce qu'on l'ait traduit en latin ; ce que Monsieur Jonson, qui était hier ici, m'a dit que quelques-uns veulent faire. Il m'a dit aussi que je pouvais adresser mes lettres pour Votre Altesse par les messagers ordinaires, ce que je n'eusse osé faire sans lui, et j'avais différé d'écrire celle-ci, pour ce que j'attendais qu'un de mes amis allât à La Haye pour la lui donner. je regrette infiniment l'absence de Monsieur de Pollot, pour ce que je pouvais apprendre par lui l'état de votre disposition ; mais les lettres qu'on envoie pour moi au messager d'Alkmar ne manquent point de m'être rendues, et comme il n'y a rien au monde que je désire avec tant de passion que de pouvoir rendre service à Votre Altesse, il n'y a rien aussi qui me puisse rendre plus heureux, que d'avoir l'honneur de recevoir ses commandements. Je suis, etc.

Les respostes a la princesa són un estímul per explorar un àmbit que fins llavors havia estat deixat de banda i resultava inconegut. La solució als problemes plantejats pel comerç ordinari de les coses passa per la dissociació entre l’acció de l’enteniment i la dels sentits i la imaginació. Hi ha llavors l’afirmació d’un dualisme interior que resulta més determinant que el pretès dualisme entre cos i ànima amb el que hom  acostuma a caracteritzar el cartesianisme. El problema de l’elecció està en quina de les dimensions interiors, allò que en el llenguatge de la República serien ànimes, prioritzem. La salut, el més important dels bens que podem tenir aquest vida no serà tant el fonament de la nostra acció, com el resultat de la nostra elecció. Tot això és evidentment una aplicació directe de la regla tercera del discurs. Característic de Descartes es posar un exemple autobiogràfic com mostra d’aquesta orientació i també interessant és l’evident error comès a la narració d’aquest episodi, doncs la seva mare morí de part, però no pas al seu, sinó al d’un germà un any més petit.